Mania, je t’aime plus que cent mille Papous

Septembre 2013, nous devons retourner à Goroka, le grand centre du café au milieu de la jungle de Papouasie, de l’autre côté de la terre, pour assister au grand Sing-Sing : un des plus fantastiques spectacles au monde. J’ai prévu de rapporter dix mille photos numériques.
Dimanche 8 septembre : à la veille de notre départ, Mania est malade à en mourir. Nous devons tout annuler. Le lendemain, Mania va mieux. Parkinson lui laisse un répit. Elle me supplie de partir seul. Je refuse catégoriquement. Même pour cent mille Papous, je ne l’abandonnerai pas…
Flash-back : 11 septembre 2001
Le monde entier est choqué par la chute des deux tours de New York. Dans l’aéroport, on entendrait une mouche voler… mais rien ne nous empêchera de partir pour la Papouasie, précisément pour le grand Sing-Sing de Goroka.
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Ce sont les missionnaires qui sont à l’origine de cet événement extraordinaire. Cent vingt-trois tribus belliqueuses sont invitées à conclure la paix.
Règlent-elles leurs différends ? Alors, elles dansent durant trois jours. Leurs désaccords persistent ? Alors, les combats reprennent : les lances et les flèches transpercent de nombreux guerriers.
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Ce 15 septembre 2001, ils ont choisi la paix et la danse.
Un ministre préside à la clôture du Sing-Sing. Apercevant un des rares Occidentaux, il me propose d’adresser un petit discours aux cent mille Papous présents.
Je m’exécute volontiers :
« Je viens de France acheter votre merveilleux café. Merci pour vos chants, vos danses, vos couleurs et votre joie de vivre. Gardez vos traditions. Restez vous-mêmes ! Je reviendrai vous voir. Je vous aime. »
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A ce moment-là, monte une immense clameur, celle de cent mille Papous hurlant leur bonheur.
Mania, je t’aime plus que cent mille Papous.
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