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Les Yanomami – un peuple longtemps harcelé

Par Paul Dequidt   |   02 décembre 2019

Le peuple Yanomami, dont je vous parlais récemment, fut et est, encore aujourd’hui, victime des chercheurs d’or. Apprenez-en plus sur les spécificités et le mode de vie de cette tribu d’Amazonie au travers de nouvelles photographies de ma collection personnelle.

Peuple habitant la forêt tropicale qui fait frontière entre le Brésil et le Vénézuéla, les Yanomamis sont aujourd’hui estimés au nombre de 38 000. Ce qui en fait la plus grande population autochtone, à vivre de façon isolée, en Amérique du Sud.

Durant les années 1980, les Yanomamis subissent de lourdes pertes, victimes des orpailleurs brésiliens. Pour ne rien arranger, à la même époque, des missionnaires de sectes américaines s’immiscent dans les villages et imposent un changement des mœurs. Selon eux, il faut découper les malocas, ces grandes habitations où peuvent dormir jusqu’à 400 personnes, et cacher les corps nus.

La chasse est l’une des activités favorites des hommes. C’est une compétence très estimée par la société. On l’enseigne dès le plus jeune âge.

Pendant longtemps compter le gibier n’est pas une mince affaire : le vocabulaire Yanomami ne comprend pas de chiffres, seulement « un », « deux », « beaucoup » et « beaucoup beaucoup ». Aujourd’hui, des nombres inspirés du vocabulaire portugais sont intégrés.

Arc et lances sont les apparats des guerriers.

Les plumes d’oiseaux multicolores sont utilisées comme ornements. Elles sont portées à l’oreille chez les jeunes et en haut du bras chez les adultes.

Les peintures corporelles sont fascinantes. On aperçoit des ondulations rouges sur les torses obtenues grâce à l’Ëyëkëwë, une teinture à base de plantes de la forêt. Chez les enfants, les visages écarlates, peints avec de la graine d’urucum, sont agrémentés de vagues noires.

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