Février 1985 : le Cameroun
extrait de mon livre « Les Aventuriers du café perdu »
Une expédition avortée | ||
Notre intention, à Mania et moi-même ? Sécuriser notre approvisionnement de café du Cameroun !Introduite par les planteurs allemands avant que le Cameroun ne devienne une colonie française, la culture du café s’est bien épanouie donnant de beaux grains bien larges et une boisson douce et équilibrée.
Seulement voilà, ces années-là, on peut trouver parfois, dans les sacs de “Cameroun”, des fèves puantes provenant de grains tombés à terre, ramassés et mélangés aux grains cueillis aux branches. Une seule fève puante peut contaminer un sac entier !
Notre mission est donc de sélectionner les plantations qui fournissent 100% de beaux grains cueillis sur l’arbre mais jamais ramassés au sol.
Hélas, nous ne dépasserons pas l’aéroport de Yaoundé, la capitale du Cameroun.
De violentes manifestations anti-gouvernementales agitent le pays.
Notre récent voyage en Éthiopie, une dictature communiste nous rend « persona non grata » au Cameroun.
Dans la soirée, l’aéroport de Yaoundé est investi par des militaires parachutistes qui craignent une attaque de la foule. Ils positionnent leurs mitrailleuses à chaque fenêtre et nous enferment dans un bureau sous bonne garde.
L’assaut ne viendra pas…
Le lendemain, le verdict nous est communiqué : nous sommes expulsés et devons prendre le premier avion vers Paris. Nous n’avons visité aucune plantation de café et, bien-sûr, nous n’achèterons plus jamais de café du Cameroun.
2 commentaires