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1986 : Face à face avec les Mursi

Par Paul Dequidt   |   13 avril 2019

extrait de mon livre « Les Aventuriers du café perdu »​​

Lors d’une première prise de contact avec les Mursi, la tribu des femmes à plateau, mieux vaut avoir été briefé ! Avant d’avoir accès à leur village, il faut avoir été validé par les enfants, puis les femmes et enfin ne pas flancher devant les hommes qui chargent vers vous avec de longs bâtons.

Les femmes et les enfants d’abord

Les Mursi envoient leurs enfants en éclaireurs. Ils arrivent seuls, peu rassurés. Plus tard, c’est au tour des femmes à la lèvre et aux oreilles percées de plateaux. La tradition locale veut qu’une fois demandées en mariage les femmes Mursi se percent la lèvre inférieure à l’aide d’une épine. Plus le mari offre de vaches aux parents de la mariée, plus le plateau est grand. Malheureusement, les temps sont durs et la sécheresse a causé de nombreuses pertes dans les troupeaux. Les plateaux sont donc petits.

Pour me faire accepter des femmes, je leur donne des sachets de verroteries et des lames de rasoir. Ces dernières leur permettent de se scarifier, une façon pour elle d’orner leur corps.

De marbre face à la tribu la plus belliqueuse de la Vallée

Les hommes n’arrivent que le lendemain matin. Armés de vieux fusils italiens ou de bâtons qu’ils utilisent pour le combat, en particulier le donga, une forme d’affrontement traditionnel d’une grande violence, ils menacent leurs visiteurs. Il ne faut surtout pas bouger, au risque de se faire transpercer !

=> Pour plus d’anecdotes et de photos sur mon expédition dans la Vallée de l’Omo, procurez-vous mon premier livre : Les Aventuriers du Café Perdu.

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